Voix langoureuse portée par une musique aux échos brésiliens, la chanteuse Maria Teresa Ferreira est née en France mais n’a rien oublié de ses racines portugaises. Elle navigue entre fado et cuivres à l’énergie communicative, et distille une musique à la nostalgie étincelante. Elle débute sa carrière dans les cabarets parisiens il y a plus de dix ans. Mais c’est la rencontre avec le guitariste brésilien Toninho Do Carmo qui l’amène à la réalisation d’un premier album, « Porto das palabras » (Port des paroles sorti chez M10), à la confluence de leurs cultures respectives. Leur répertoire navigue entre la nostalgie du fado, la gaieté du « vira » nord-portugais, le « baiào », la samba ou le forro nordestin.
Transcendée par des instrumentations, sa voix, claire et douce, un rien grave, a quelque chose d’envoûtant, de sérieux et de léger à la fois. Plus que sur l’album, c’est en concert que les deux identités s’épanouissent le mieux, avec des ruptures de style permettant au public quelques séances de déhanchements intempestifs ou des moments plus évanescents, où il se laisse porter par cette voix aux couleurs un peu nostalgiques.